nous, jardiniers, paysans

sommes depuis des millénaires garants de la biodiversité des plantes alimentaires et nous avons sélectionné pendant des générations des légumes que nos grands parents ont connu dans leurs assiettes.

Pendant des millions d’années, dans le règne végétal, le nombre d’apparitions de nouvelles formes de vie dépassait le nombre de disparitions des formes les plus anciennes ou les moins adaptées. Pendant des millions d’années l’oxygène et l’humus, tous deux inexistants à l’origine de la planète, n’ont cessé de croître sous l’action des végétaux et des animaux.

Et voici que depuis quelques dizaines d’années tout s’inverse.

alertons
Les formes de vie d’aujourd’hui disparaissent un million de fois plus vite qu’elles n’apparaissent. La quantité d’oxygène a fortement diminué dans l’atmosphère, l’humus a nettement régressé, voir disparu des sols, conséquences d’un usage massif de produits agressifs, d’une surproduction, d’une folle course effrénée dans la croissance illimité.

Aussi grave encore, nous assistons à une érosion génétiqueagricole, favorisée par une règlementation sous le régime de Vichy qui s’appuie sur une théorie d’espèces stables, pures : c’est l’apparition du catalogue officiel des espèces et variétés, et du système de sélection Distinction Homogénéité et Stabilité (DHS) avec un organisme de contrôle, le GNIS : Groupement National Interprofessionnel des Semences et des Plantes.

Résultats : ne peuvent être vendues que les plantes et graines inscrites au catalogue officiel et, pour les plantes et légumes, le vendeur doit être agréé par le GNIS en payant 75€/plante par an. Depuis les années 1990 la réglementation se durcit et vise à limiter, voir interdire la reproduction et l’échange de semences fermières.

halte aux mensonges
Il est nécessaire de remplacer le catalogue officiel, qui détruit la biodiversité des espèces cultivées et concentre la production et la consommation autour de quelques variétés industrielles standardisées, par un répertoire. Plus de 90% des variétés potagères qui existaient en France au début du XXème siècle ont soit totalement disparu (la majorité), soit n'existent plus que dans des banques de semences ou dans quelques rares jardins.

Erosion génétique du catalogue officiel :


La FAO estime qu’environ les 3/4 de la diversité génétique agricole ont disparu au cours du siècle dernier. Les hybrides sont un des facteurs de la baisse de la biodiversité. Ils sont fabriqués à partir de parents sélectionnés et appauvris, ces souches parentales sont si affaiblies que les semenciers ont des difficultés à les multiplier.
De l’avis des plus grands botanistes, les hybrides, clones ou autres, ne subsisterons pas aux lois du temps. Ils n’enrichissent pas la biodiversité. De plus l’homogénéité, l’uniformité des individus, la stabilité de la production donnent aux populations un caractère stéréotypé qui semble souvent accompagné d’une perte de leur dynamique de vie. C’est une vaine course effrénée au patrimoine génétique.
Les hybrides, comme les OGM ne répondent pas aux attentes de l'humanité.
Les résultats à l’échelle de l’alimentation planétaire sont désastreux (riz, blé, coton) et les populations consommant ces produits deviennent plus fragiles aux maladies.

stop au monde marchand
Avec les hybrides nous avons obligation de racheter la semence chaque année. Mais le jardinier obtiendra d’aussi bons rendements avec les variétés anciennes ou fixées qu’avec des variétés hybrides… sans avoir à satisfaire les exigences de ces dernières (plus exigeantes en eau, en engrais…).

En gardant les graines de nos variétés anciennes ou fixées, nous demandons à la plante de s‘adapter à nos propres critères de sélection qui ne sont pas ceux du système de la consommation ; nous pourrons ainsi retrouver la saveur, la vigueur et la richesse du vrai légume.

L’AVENIR de l’homme est indissociable de celui de la plante.

LA PLANTE est le partenaire reconnu du progrès humain, de toute vie animale, de tout consommateur d’oxygène et d’énergie.

Première maille de la chaîne alimentaire, les plantes synthétisent les molécules les plus variées et en nombre plus important que ce que nous connaissons.

Le monde végétal nous propose les ressources les plus nombreuses, les plus originales et les moins coûteuses. Sans harmonie entre la plante et l’homme l’avenir semble compromis.

réagissons

Nous, jardiniers - Paysans,
pour préserver la biodiversité et préparer l’avenir,

Ne participons plus à la croissance illimitée qui lamine tout sur son passage, et refusons l’uniformité mortifère des lignées pures en bannissant de nos jardins hybrides, clones et autres chimères du monde marchand.

Recherchons les perles rares et diffusons-les, peut-être dans un jardin, héritage de nos anciens, une variété locale de quelque espèce subsiste, une unité de vie adaptée au terroir, peut-être alimentaire ou médicinale, faisons là connaître et préservons les variétés menacées de disparition.

Réapprenons à récolter nos graines par des gestes simples qui sont gages de liberté et d’autonomie, avec ou sans accord des lois, nous revendiquons la liberté de diffuser les plantes et semences.

Organisons-nous en réseaux afin de multiplier les végétaux et de partager notre savoir-faire.


fichiers
"Sensibilisation à la problématique des semences potagères et du danger de la perte de biodiversité et d'indépendance des paysans."

Voici le prospectus, travail d'un collectif de jardiniers, que je vous encourage à distribuer autour de vous :
Prospectus_nous_jardiniers.pdf

En résumé, voici une liste non exhaustive des actions concrètes accessibles au citoyen :
- faites un jardin
- faites un inventaire des variétés potagères locales
- visitez les agriculteurs
- adhérez à un jardin associatif/ouvrier
- interrogez les anciens
- produisez des graines
- échangez vos graines avec vos voisins
- déplacez-vous !
- informez-vous !

A vous de jouer...



courriel agrobio accueil
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